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La protection du climat commence dans le jardin

  • Suisse
  • 20.1.2023

Nos jardins sont en pleine mutation - étés chauds, hivers doux, fortes pluies et longues périodes de sécheresse : Tout cela place les jardiniers devant de nouveaux défis. Il est temps de rendre son jardin résistant au climat !

Reto Knutti est considéré comme l'un des plus grands climatologues au monde. En tant que professeur de physique climatique à l'EPF de Zurich, il est l'un des principaux auteurs du dernier grand rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) de l'ONU. Récemment, il a déclaré dans une interview que sans mesures immédiates, il faudrait s'attendre à une augmentation moyenne de la température de cinq degrés à l'échelle mondiale - et probablement même de six ou sept degrés en Suisse. Le changement climatique nous place tous devant de nouveaux défis, qui n'épargnent évidemment pas les jardiniers. En matière de jardinage, les principes suivants s'appliquent : "La bonne plante au bon endroit" et "Jardiner dans le cycle de la nature". En restant fidèle à ce principe, on devrait pouvoir continuer à obtenir de bonnes récoltes ou à profiter de sa floraison abondante. Toutefois, nous devrons tenir compte de quelques faits de jardinage liés au changement climatique. Il s'agit notamment de périodes de sécheresse plus longues et d'épisodes de fortes pluies, ainsi que d'une période de végétation plus longue et d'hivers plus doux.

Changement climatique et protection du climat
"Tous ceux qui jardinent activement, que ce soit dans leur propre jardin ou sur leur balcon, sont des protecteurs du climat", est convaincue l'auteure du livre Verena Schubert (voir conseil de lecture). Les arbres, les arbustes et les plantes vivaces transforment le dioxyde de carbone (CO2) et produisent de l'oxygène. D'une part, chaque plante contribue à décomposer le dioxyde de carbone. Et d'autre part, les fruits et légumes que l'on cultive soi-même réduisent également les transports et donc les émissions de dioxyde de carbone. La protection du climat et les loisirs dans son propre jardin forment donc - au sens propre du terme - une alliance fructueuse.

Jardiner en respectant le climat
Le chemin vers un jardin respectueux du climat commence par le sol, dont la fertilité dépend du cycle des éléments nutritifs. Ainsi, une plante restitue les substances nutritives qu'elle prélève dans le sol pour sa croissance lorsqu'elle meurt. Celui qui récolte interrompt ce cycle - avec la récolte, des substances nutritives sont extraites du sol, qui doivent être restituées - sous forme d'engrais - si l'on veut récolter durablement. Mais quel est le bon engrais ? "Les engrais chimiques de synthèse et les pesticides provoquent des émissions de CO2 lors de la production et peuvent en outre devenir des poisons pour l'environnement", explique Verena Schubert. Elle mise donc systématiquement sur les engrais naturels et le renforcement des plantes : "Un bon approvisionnement aide les plantes, les animaux et les hommes à être robustes et à avoir de bonnes défenses immunitaires". Le renforcement préventif des plantes avec des extraits de prêle des champs et des purins de consoude et d'ortie, par exemple, est la meilleure protection des plantes ! Ils augmentent la résistance des fruits, des légumes et des plantes ornementales, chassent les parasites par leur odeur et aident à la bonne levée des semences. Quelques-unes, comme la tanaisie et l'ail, peuvent également lutter contre les maladies fongiques. Selon Verena Schubert, une utilisation régulière assure une flore vigoureuse, robuste et vitale, qui résiste mieux au gel, à la chaleur et à la sécheresse. En outre, ces bouillons enrichissent la vie du sol, qui rend les nutriments disponibles pour les plantes, et ils contiennent également eux-mêmes de l'azote, du phosphore, du potassium et des minéraux. "Le meilleur engrais et le moins cher, c'est son propre compost !", sait la spécialiste : "Tous les déchets de jardin sont recyclés dans le compost et transformés en humus précieux". D'ailleurs, le compost est le substitut idéal à la tourbe, qui est malheureusement encore utilisée en grande quantité. Or, l'exploitation de la tourbe dans les marais, qui stockent de grandes quantités de dioxyde de carbone, ne libère pas seulement le carbone stocké depuis des temps immémoriaux sous forme de CO2, accélérant ainsi le changement climatique, mais prive aussi à jamais les êtres vivants qui y vivent de leur habitat. Le compost plutôt que la tourbe, telle est donc la devise respectueuse du climat !

La diversité plutôt que la monoculture
De nombreuses espèces végétales différentes, mélangées, permettent d'éviter que le sol ne s'épuise unilatéralement et nécessitent en principe moins d'apports en nutriments. Certaines plantes sont de bonnes voisines et peuvent se renforcer et se protéger mutuellement. "Cela joue surtout un rôle dans le potager", explique Verena Schubert. "Plantés à côté des carottes, les oignons et les poireaux éloignent par exemple la mouche de la carotte. La sarriette protège des pucerons, et la capucine attire à son tour les chenilles de la piéride du chou, les pucerons et autres parasites. Les choux et le céleri s'entraident également de cette manière. La rouille du céleri et les chenilles de la piéride du chou appartiennent alors au passé. La salade, quant à elle, tient en échec les attaques d'altises sur les radis.
"Grâce à des mesures efficaces et simples, nous pouvons remettre en forme notre oasis de verdure tout en exerçant une influence positive sur le climat", affirme Verena Schubert avec conviction. Faites l'essai ?!

Les piliers du jardin pour la protection du climat – les conseils de Verena Schubert

• Jardiner dans l'esprit de la protection du climat, c'est le faire avec la nature et non contre elle.
• Jardinez sans utiliser de pesticides, d'engrais chimiques de synthèse et de tourbe.
• Misez sur le renforcement préventif des plantes, la bonne plante au bon endroit, la diversité des plantes et la gestion du compost.
• Moins, c'est plus : laisser faire et attendre sont des vertus horticoles qui permettent de créer un jardin naturel.

Christina Bösiger - Trait d-Union no. 77

Responsabilité particulière des jardiniers associés pour soutenir les autorités et les organismes scientifiques

  • Suisse
  • 18.6.2021

Exemple suisse: Réseau suisse pour la santé des végétaux

Le 18 février a eu lieu l’acte de fondation officiel du Réseau suisse pour la santé des végétaux. Eu égard au contexte sanitaire, il s’est déroulé par visioconférence.

Dans le cadre de la collaboration entre autorités et associations l’an dernier à l’enseigne de l’Année internationale de la santé des végétaux, il était apparu que le travail devait être poursuivi.

Fort heureusement, les partenaires principaux du Service phytosanitaire fédéral se retrouvent tous dans cette nouvelle organisation, y compris la FSJF bien entendu.

D’autres institutions et associations s’y ajouteront certainement. Les experts cantonaux du Tessin joueront un rôle particulier puisque c’est dans cette région que se trouve la porte d’entrée principale des nuisibles.

En raison de la répartition, sur le territoire national, de nos espaces verts, de notre diversité de plantes et de la culture intensive de fruits, baies et légumes, nous avons une responsabilité particulière pour soutenir les autorités et les organismes scientifiques dans l'identification, le confinement et le contrôle des organismes nuisibles.

Pour plus d’informations:
https://www.blw.admin.ch/blw/fr/home/nachhaltige-produktion/Pflanzengesundheit/ihrbeitrag/netzwerk.html

Otmar Halfmann
Président de la fédération suisse des jardiniers associés

Pratiquez tôt...,

  • Suisse
  • 24.4.2020

...si vous voulez devenir maître! Par conséquent: Personne n'est trop jeune pour aimer le jardin! Emmenez vos enfants et petits-enfants avec vous dans le jardin et faites leur découvrir les secrets de la nature.

Texte: Christina Bösiger (Gartenfreund – Jardin familial 3/2020 Suisse)

Kinder1Il y a exactement 180 ans que le premier « Jardin pour enfants » a ouvert ses portes en 1840. Le nom était synonyme de programme, parce que le jardin et la nature semblaient pour l’inventeur du jardin pour enfants, Friedrich Fröbel, être l’environnement le plus important pour répondre aux exigences éducatives de la petite enfance. Ainsi, il pensait que les gens devraient passer une grande partie de leur temps libre dans la nature et dans le jardin afin de se développer idéalement. Cela est encore vrai aujourd’hui: Les enfants doivent jouer à l’air frais dans au lieu de regarder des écrans! Ils doivent bouger, grimper et être actifs. Ils doivent découvrir et explorer la nature et bien sûr s’amuser. Participer au jardinage est dans cette optique parfait – car non seulement l’activité au jardin enseigne aux petits le cycle de la vie, mais elle les aide aussi à découvrir comment et où pousse une nourriture saine. En soignant et en s’occupant des plantes, les enfants apprennent à assumer des responsabilités, à prendre des décisions et à comprendre les relations écologiques.

Plonger dans le royaume des sens !
Kinder2Creuser, presser, modeler, sentir et goûter – la découverte sensuelle est facile dans le jardin. Car pendant que les parents retournent le sol, les enfants sentent avec leurs pieds ce qu’il y a à l’intérieur. Ils courent sur des pelouses fraîchement engazonnées, sautent sur des mottes de terre dures et creusent avec leurs doigts nus dans le sol. Ca fait du bien ! Non seulement pour le développement de la personnalité, mais aussi parce qu’ils bougent et sont à l’air frais. Donnez dès le début à vos enfants leur propre parcelle de jardin ou un coin avec de grands pots où ils pourront semer, planter, couper et plus tard aussi grignoter à leur guise. La quantité de travail nécessaire à la préparation du terrain dépend, entres autres, de l’endroit où vous aménagez le carré des enfants. Si un petit coin du potager est laissé libre pour eux, le sol est généralement préparé de manière optimale. Mais si l’on veut aménager ce coin de jardin à un endroit où poussait la pelouse, il faut sortir l’herbe et ameublir le sol en profondeur. Le plus simple est d’acheter de la terre de jardin prête à l’emploi – sans tourbe bien sûr – chez un détaillant spécialisé, puis on peut tout de suite commencer à y semer et à y planter. Inspirez- vous ensemble et achetez des semences, des bulbes de fleurs, des tubercules ou des plants. Des bandes de semences spéciales rendent les semailles un jeu d’enfants. Conseil: Pour planter et creuser, désherber et arroser, les petits veulent naturellement avoir des outils de jardinage qui ressemblent à ceux des grands. Il existe une multitude de mini-pelles, râteaux, arrosoirs adaptés aux enfants et – très important – de petits gants de jardinage.

Des parfums doux en abondance
Une petite parcelle de jardin, qui sent aussi bon qu’un sac de bonbons – chaque enfant aime y fourrer son nez. Il est à peine croyable que la nature puisse offrir des odeurs sans sucre, avec lesquelles on peut rendre une parcelle d’enfants séduisante. L’auteur Rosa Wolf a décrit certaines d’entre elles dans son livre « Kinder im Garten, mehr Garten leben » publié par BLV Buchverlag :

Mélisse (melissa officinalis)  
Lorsque vous passez vos mains sur les feuilles, vous respirez immédiatement l’intense odeur de citron. La plante, qui vient du Sud de l’Europe, est vraiment peu exigeante et atteint une hauteur de 80 cm. Cependant, il faut la couper immédiatement après la floraison, sinon elle va conquérir tout le jardin avec ses semis. Le saviez-vous ? On dit que la mélisse posée sur le cœur aide à soulager les peines affectives.

La fleurée de chocolat (Cosmos atrosanguineus)
De la sombre fleur rouge-bordeaux se dégage un parfum délicieusement doux amer. Sous le soleil, elle fleurit de juin à fin octobre. Elle atteint une hauteur de 60 cm. Comme les dahlias, ses tubercules sont placés dans des pots où dans un lit chaque année après les Saints de Glaces et sont retirés avant les gelées d’automne pour les conserver à l’abri du gel. 

Plantes de gomme à mâcher (Chrysanthemum balsamita)
Sa feuille sent aussi frais que l’original Wrighley’s spearmint. Dans les coins ensoleillés, cette plante vivace, de 60 cm de haut, pousse sans problème et ouvre ses petites fleurs jaunes dès le mois d’août. Séchées, les feuilles sont des marque-pages qui sentent bon. Déjà au Moyen-âge, on appréciait  son parfum frais pour les livres de cantiques. C’est pourquoi on l’appelle aussi la feuille de Marie.

Menthe (Espèces Mentha)
Selon la variété, les feuilles sentent la banane ou l’orange, le chewing gomme ou le chocolat After-Eight.

Fleurs d’ourson à gomme (Cephalophora aromatica)
Dans toutes ses parties sa petite fleur d’été sent aussi bonne que l’ours en gélatine. Vous la semez en avril. Elle atteint une hauteur de 50 cm. Les indiens l’utilisent pour teindre la laine en jaune.

 

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